L’esprit OCR – Retour vers le futur


Le hasard a mis les courses à obstacles sur mon chemin lors d’une soirée de juin, en 2014. Mes colocataires de l’époque s’étaient inscrits à une course à Stoneham et l’un des membres de leur équipe avait eu un empêchement et ne pouvait plus y participer. C’est donc un peu sur un coup de tête que j’ai décidé de m’inscrire à cette course qui avait lieu… le lendemain matin. «Pourquoi pas?», m’étais-je dit.

Le matin de l’événement, j’étais assez énervé et cette fébrilité me suivit tout au long du chemin vers le site de la course. C’était tout nouveau pour moi et Dieu sait qu’une tonne de questions me venaient en tête. Quels seront les obstacles? Est-ce que je serai capable de terminer la course? À quelle intensité dois-je m’attendre?

Après l’inscription, mes amis et moi nous sommes retrouvés sur la ligne de départ. L’adrénaline était au rendez-vous et l’agitation se faisait sentir dans les rangs alors que je constatais que nous étions en majorité des novices, des nouveaux participants pour qui les courses à obstacles étaient de l’inconnu. J’avoue que cet aspect me rassura un peu! Le départ fut finalement donné, mais à la moitié de la première montée, la musique du tertre de départ fut remplacée par l’essoufflement de notre cohorte qui se demandait dans quel état elle terminerait cette course… Si fin il y aurait!

Malgré l’épuisement, pour notre groupe, finir la course ensemble quoiqu’il arrive était notre objectif. Nous nous étions promis de nous encourager, de nous attendre et de nous entraider, peu importe ce qui arriverait. À quelques reprises, je me suis retrouvé en tête du groupe et par moment, plusieurs minutes me séparaient de mes coéquipiers, mais je me souvenais de la promesse faite au début de la course. J’ajustais donc mon rythme et j’en profitais pour observer d’autres concurrents et échanger quelques mots avec certains d’entre eux. C’est pendant ces brefs instants que j’ai pu vraiment réaliser qu’il y avait un esprit de dépassement très fort sur le parcours, mais surtout, une camaraderie et une synergie entre les participants. Un réel esprit de famille.

Quand j’ai finalement atteint le sommet de la montagne, l’immensité du paysage m’a frappé et c’est là que j’ai ressenti une fierté indescriptible de participer à cette course. Du même coup, une nouvelle passion s’éveillait en moi. À la fin de la course, j’étais exténué par les difficultés rencontrées pendant l’épreuve, mais d’abord et avant tout, j’étais fier de mon équipe et de moi. Voir tous ces gens de différents âges, situés à différents niveaux de forme physique, se dépasser le moment d’une course m’a beaucoup touché.

Depuis cette toute première course à obstacles, j’ai eu plusieurs autres expériences, positives comme négatives, mais qui m’ont chacune apporté beaucoup sur le plan personnel et émotionnel. Lors des moments de découragement, je me remémore toujours une certaine phrase de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ».

C’est également à travers la discipline des courses à obstacles que des relations authentiques avec des gens passionnés et passionnants se sont créées pour moi, gens que j’ai la joie de retrouver dans divers événements, mais aussi dans les communautés OCR sur les réseaux sociaux. L’entraide et le partage sont au cœur des échanges tant pour les initiés que pour les gens d’expérience, et c’est pourquoi j’adore autant ce type de course.

À mon grand bonheur, le monde des courses à obstacles est en plein essor. J’espère bien que dans le futur, ce sport continuera de se renouveler afin d’offrir de la diversité à ses participants, mais avant tout, je souhaite voir la famille et la communauté OCR évoluer et grandir de plus en plus.

Un texte de Simon Duranceau-Cloutier
Correction et révision par Éric Julien

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