Spartan Race : à l’assaut d’Owl’s Head


Pour débuter officiellement sa saison canadienne 2017, Spartan Race nous attendait de pied ferme à Owl’s Head, cet endroit devenu mythique depuis l’Ultra-Beast de l’an dernier. Cette fois-ci, pas d’Ultra ni même de Beast à l’horizon. La nouvelle organisation proposait plutôt une Sprint le samedi ainsi qu’un combo Sprint/Super le dimanche. Elle avait également décidé de proposer une Hurricane Heat de 4 heures (HH4HR) en soirée samedi, ce qui marquait une première en sol québécois. Alors, au final, comment fut ce premier weekend officiel de Spartiates? En voici un petit résumé!

C’est l’heure!

5h00 sonnant, ma conjointe et moi sautons hors du lit, enfilons nos kits de course et prenons un bon p’tit déjeuner avant de filer vers la station touristique Owl’s Head. Cette année, les choses sont légèrement différentes quant aux heures de départ des vagues élites, compétitives et open. Contrairement aux saisons antérieures, les heures officielles des départs sont maintenant transmises aux coureurs seulement quelques jours avant l’évènement.

Dès notre arrivée, l’accès aux stationnements et l’enregistrement se font plutôt rapidement et nous nous retrouvons à l’intérieur du site en quelques minutes. En ouvrant notre enveloppe de coureur, on découvre le nouveau format de la puce de chronométrage, qui s’avère maintenant être un bracelet. Que l’on décide de le porter au poignet ou à la cheville, celui-ci est beaucoup moins encombrant que ce que j’avais anticipé en le sortant de l’enveloppe.

Tout juste après la zone d’enregistrement, nous retrouvions le dépôt de sacs, où tout roulait au quart de tour, du moins lorsque nous y sommes arrivés. Immédiatement après se trouvait une quantité incroyable de toilettes chimiques. Même si quelques personnes peuvent penser que cela est banal, je peux vous jurer que c’est loin de l’être, surtout avec des milliers de personnes victimes de « petits pipis nerveux » avant chaque course!

Superbe ambiance

La zone festive était sensiblement identique à celle de l’an dernier, mettant à notre disposition divers kiosques, des food trucks, une clinique physio, une station d’essai Platinum Rig ainsi que la boutique officielle Spartan Race. Une chose me frappe immédiatement : le parcours semble être inversé ou du moins, ne lance pas les coureurs dans cette montée infernale qui tuait nos mollets et nos quadriceps l’an dernier. Yahoo!

Une autre chose capte notre attention : les distances, le tracé du parcours, la liste et la disposition des obstacles étaient maintenant clairement affichés sur un babillard central de la zone festive. J’ai bien aimé cette petite attention, car ça permettait d’avoir une bonne idée de ce qui nous attendait et ainsi de nous préparer en conséquence. De plus, les distances affichées étaient les distances réelles que nous allions parcourir et non les minimums auxquels nous avait habitués Spartan Race Canada par les années passées. Avec une Sprint et une Super d’un peu plus de 6 et 13 km respectivement, les distances étaient vraiment géniales à mon humble avis!

Un peu moins de pentes de ski

Spartan Race a toujours été reconnue pour l’utilisation accrue de pistes de ski, ce qui plaît à certains et moins à d’autres. Étant un coureur qui aime l’équilibre entre tous les types de terrain, j’ai vraiment adoré ce qui nous était proposé cette année. Les ascensions dans les pistes de ski étaient toujours présentes, mais moins qu’à l’habitude. Celles-ci étaient entrecoupées de nombreux segments en terrains accidentés et de sentiers en sous-bois, ce qui apportait une superbe diversité.

La seule chose qui aurait pu ajouter encore plus à la diversité du parcours aurait été la présence de divers plans d’eau comme obstacles naturels. Malheureusement, outre quelques flaques de boues ici et là, c’était un parcours relativement sec.

De nouveaux jouets?

Que serait une course à obstacles sans ces derniers hein? En étant maintenant à ma cinquième saison en OCR et ayant déjà plusieurs Spartan Race sous la ceinture, j’avais vraiment hâte de voir ce que les nouveaux propriétaires allaient nous proposer en termes d’obstacles.

Comme l’expression le dit si bien : « On ne vire pas un navire sur un 10 cennes ». Car bien que quelques petites nouveautés nous étaient proposées, les obstacles des Sprint et Super d’Owl’s Head étaient loin d’êtres légions. Heureusement, la Super en comptait quelques-unes, comparativement à la Sprint qui était plus « so-so ».

Évidemment, on y retrouvait les Monkey bars, Platinum rig, Hoist, Rope climb, Atlas, OU walls, Z-wall, barbelés, Tire flip, Spear throw, 4’-6’-8’ walls, Bucket carry, Sandbag carry ainsi que plusieurs autres. Malgré que le nombre de nouveaux obstacles n’ait pas été immense, j’ai vraiment apprécié la présence de la Tyrolienne ainsi que du Traverse Wall, ce dernier ressemblant un peu à celui de Dead End Race, mais avec des chaines plus courtes!

Parmi les grands absents se trouvaient le Sternum Checker et le Samouraï. Dans le cas du Sternum checker, c’est plus ou moins surprenant étant donné le nombre de blessures qu’il provoquait chez les coureurs.

Par contre, l’absence du Samouraï m’a vraiment laissé bouche bée, car c’est un obstacle intéressant, qui demande une bonne technique et qui offre un bon défi aux participants. Je n’ai pas vérifié directement auprès de Dom de Platinum Rig, mais j’ai cru comprendre que cette décision était celle de Spartan Race et non de Dom.

« Fine tunning » requis!

Parmi les petits bémols que j’ai pu noter au cours du weekend se trouvent la hauteur du premier anneau du Platinum Rig, le fonctionnement des départs par catégories de coureurs, le manque de nouveautés ainsi que le piètre état des stations pour le Spear Throw.

En ce qui concerne ce fameux premier anneau du Rig, Spartan Race avait exigé qu’il soit placé à une certaine hauteur, ce qui était complètement ridicule pour les personnes de petite taille. Moi le premier, du haut de mes 5 pieds 9 pouces, j’étais très « limite » d’être à l’aise pour atteindre celui-ci. Heureusement, la hauteur de l’anneau a rapidement été modifiée par l’organisation, surtout en raison des nombreux bouchons qu’il occasionnait.
Il y a aussi certaines problématiques avec le nouveau fonctionnement des départs par vagues élites, compétitives et open. Lors de la Sprint du samedi, ce n’était pas si mal. Par contre, c’était assez chaotique le dimanche alors que les différentes vagues de départ des courses Sprint et Super s’entremêlaient et ce, toutes catégories confondues. Pour les vagues open, c’était tel que tel. Toutefois, pour les vagues élites et compétitives, les coureurs se retrouvaient trop souvent pris dans les bouchons à certains obstacles. Ceux-ci ont beau avoir le « privilège » de passage, encore faut-il que l’obstacle permette le passage et/ou que les coureurs plus lents comprennent qu’ils doivent leur céder le passage, ce qui n’est pas toujours le cas.

Le balisage était également douteux en quelques endroits, surtout dans les segments hors pistes qui se trouvaient dans les sous-bois. Rien de désastreux, mais assez pour devoir s’arrêter quelques instants afin de repérer les rubans et pouvoir suivre le bon chemin.
Les stations du lancer du javelot m’ont vraiment déçue. Je ne sais pas si le prix du foin a augmenté ces derniers temps, mais je ne comprends toujours pas pourquoi il n’y avait pas de bottes de foin de rechange pour faire en sorte que la qualité de l’obstacle soit « top notch ». Déjà qu’après la Sprint de samedi les stations étaient pas mal amochées, imaginez-vous donc que celles-ci sont demeurées les mêmes pour les Sprint et Super du dimanche. Un désastre quoi….

Alors le règlement stipule que le javelot doive planter sans toucher terre, il serait bon de s’assurer d’avoir des bottes de foin de bonne densité qui permettent à celui-ci de demeurer planté. C’était tellement ridicule, que le bénévole en charge dimanche exigeait seulement que le javelot touche le foin pour que l’obstacle compte comme réussit. Une vraie joke…

Reprise vidéo svp!

À notre grande surprise, les gagnants des courses du weekend n’ont aucunement reçu leur bourse au moment de monter sur le podium. Ils ont reçu leur plaque, mais aucun chèque. Après avoir posé quelques questions, nous avons compris que la nouvelle organisation Spartan Race tenait à s’assurer que les gagnants soient bel et bien les réels gagnants et qu’aucune tricherie n’avait été employée.

Cela s’est avérée être une sage décision, car la semaine dernière, Spartan Race a annoncé que plusieurs personnes avaient été disqualifiées pour diverses raisons, allant de la tricherie au niveau du parcours jusqu’aux mauvaises techniques utilisées pour certains obstacles, dont le Bucket carry. À noter que pour ce dernier, le seau devait obligatoirement être transporté dans les bras et non par la poignée ou sur l’épaule. Cette règle s’adressait principalement aux coureurs inscrits dans les vagues élites et compétitives.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune annonce n’a été faite par Spartan Race pour confirmer les gagnants officiels ainsi que les bourses. Il sera intéressant de voir comment les choses se dérouleront pour les prochaines courses, car ça risque d’en faire réfléchir plus d’un!

Une belle réussite

Le premier weekend officiel de Spartan Race au Canada fut une très belle réussite, ayant accueilli plus de 4 500 personnes sous un soleil radieux. La boutique Spartan a fait des affaires d’or et les commerçants sur place semblaient très heureux des recettes du weekend.

Même si l’organisation s’est très bien tirée d’affaire pour lancer sa saison 2017, il y aura quelques petits points à ajuster pour les prochaines courses de son calendrier. C’est ce que nous pourrons constater lorsque nous prendrons part aux Sprint et Super de Toronto, les 24 et 25 juin prochain. AROO!

Une chronique de : Marc Desgagnés
Révision et correction par : Éric Julien

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