À la conquête de Spartan Race !


Il y a un peu plus d’un an, j’ai vu passer dans mon fil d’actualité Facebook la photo d’une amie en pleine action à Spartan Race, sautant par-dessus le feu et arborant fièrement le fameux bandeau de spartiate. Je l’ai regardée longuement, totalement inspirée par ce cliché. Je voulais devenir une spartiate moi aussi. J’ai donc visionné des vidéos pour en apprendre davantage sur cette course et suivi un entraînement ciblé et rigoureux afin de conquérir aisément les obstacles ainsi que les célèbres montées de la Spartan Race. Environ un an plus tard, après avoir participé à 19 courses sur route, à obstacles et en sentier, après vois gravi des montagnes et suer sang et eau lors de mes innombrables séances d’entraînement au gym, enfin, je suis prête.

Je suis calme, mais fébrile à la fois. J’ai vraiment hâte de me mesurer à Spartan Sprint pour la toute première fois. Je prends le temps d’observer ce qui m’attend dans ce beau parcours de 6 km ainsi que les différentes techniques employées par les spartiates qui sont déjà à l’assaut. Comme je m’y attendais, j’aurai plusieurs montées à faire et la plupart des obstacles se trouvent au pied de la montagne.
Très vite, l’heure de ma vague est annoncée.

Je m’installe en début de peloton, prête à me battre. 
Aroo ! Aroo ! Aroo !

Le départ est donné. C’est parti pour la 1re montée qui s’avèrera être la plus difficile pour moi. Je me suis échauffée, mais comme d’habitude j’ai besoin d’environ 2 km de rodage avant de trouver mon rythme et le maintenir sur une longue distance. Donc je ne pars pas en débile, j’y vais doucement. Je fais de petits pas et prends régulièrement de courtes pauses. En un rien de temps, je suis sur le chemin de la descente et j’en profite pour accélérer. De retour au pied du mont, je traverse le cargo net vertical avant d’entamer la montée #2. Je suis déjà beaucoup plus rapide.

Enfin, les choses sérieuses commencent.
Le oh combien détesté « bucket carry » m’attend en bas. En effet, il est plus lourd que ce à quoi je m’attendais. Je cherche la position la plus efficace (disons plutôt la moins douloureuse) pour transporter ces « pierres précieuses». Finalement, en le tenant à l’horizontale, je constate que le matériel étant humide et compact ne s’éboule pas. Le sceau fermement appuyé contre mes avant-bras je complète la boucle sans m’arrêter. Je suis étonnée par les progrès que j’ai réalisés et l’adrénaline commence à se répandre dans mes veines. Juste à temps pour l’Hercule Hoist. Après avoir réglé son compte à ce dernier, quelques obstacles à franchir tels le « rope climb », les barbelés et un carry de sac de sable (je me sens chez nous depuis l’apocalypse) avant d’affronter LA redoutable montée jusqu’au sommet. Je me dis que je vais faire comme la première, tranquillement, et tant pis si je dépasse la limite de temps que je me suis imposée. Mais mes muscles en décident autrement. Ils me propulsent avec force dans de grandes enjambées.

Le sommet, déjà ?! Mon objectif de temps me revient en tête, j’ai une chance d’y arriver si je ne perds pas trop de temps avec les « burpees » (une blessure à l’épaule me fait abandonner le « monkey-bar » à la moitié). C’est vite réglé et je m’engage tête première dans cette dernière descente. Le lancer du javelot : un seul essai par personne. Rebelle que je suis, je fais 2 essais. Sans succès. Burpees, burpees, burpees. Il me reste environ 20 minutes pour compléter le parcours afin d’atteindre mon but. Ma montre me lâche ! Je n’ai plus de repère donc je me dis que le plus rapide sera le mieux, mais mon épaule commence à faire des siennes. Je franchis le mur inversé sans problème, mais je n’ai d’autres choix que de me lancer dans une autre série de 30 « burpees » au rig.

Mon niveau d’énergie commence à chuter comme je dois compléter une petite boucle en traînant un bloc de béton. Puis, un détour inespéré dans l’eau fraîche me permet de reprendre du pep pour franchir le « Stairway to Sparta » (j’ai adoré !) puis l’Olympus (et oui… burpees!), le « Slip Wall » et on termine ça en beauté avec un « Fire Jump ». 
Enfin, après un an d’efforts et d’attente, je reçois ma médaille Spartan. Mon chum me prend dans ses bras en m’annonçant mon temps : 10 minutes de moins que mon objectif. Je ne tiens plus en place! 

J’ai repris la route pleine de confiance et de satisfaction. Et c’est ça qui compte pour moi. Le plaisir de vivre, de se dépasser. Bien entendu, mon histoire avec Spartan Race ne s’arrête pas ici. Mon nouveau défi est de compléter une Trifecta lors de ma saison 2018. Quelle est ma profession ?

I AM SPARTAN !

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